Luc THIEULIN, autodidacte, a commencé à dessiner au crayon à papier parce qu'enfant, il aimait faire surgir du papier blanc des formes et des paysages. Les travaux au crayon, à l'aquarelle ensuite, lors d’une rencontre en montagne avec un architecte paysagiste, déterminante pour son avenir de plasticien, puis au pastel ont été ses techniques privilégiées. Elève en pension, il passait de longs moments à dessiner durant ces mercredis entre chiens et loups d’automne.
Il existe pour lui une relation sensuelle entre le matériau utilisé et le support du papier. C'est toujours une alchimie étrange qui s'opère lorsque pastel et support fusionnent et se complètent pour donner naissance à ce que l'on appelle une œuvre.
Lorsque il travaillait l'aquarelle, il laissait toujours beaucoup d'espaces autour des sujets peints comme si le fait de remplir le papier pouvait nuire à la légèreté et la précision de la technique.
Petit à petit, il a donc grappillé des instants, photographié avec ses yeux des paysages, des vides et des pleins, que n’auraient pas reniés les peintres de l’Antiquité, sans appareil photographique aucun, pour n'en garder que leurs traces dans sa mémoire, comme des objets précieux et personnels, pour qu’après lui, il ne reste rien de ce qui l’a fait vibrer, que la mémoire des les êtres vivants qu'il a aimés et à travers eux ses œuvres qui continuent leur route.
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